Nous sommes dans l’entre deux tours des éléctions présidenteilles brésiliennes, où Dilma Rouseff, présidente sortante et candidate du PT (Parti des Travailleurs), semble bien placée pour l’emporter.
Mais depuis les désillusions quant aux volontés réformatrices du PT lors de la présidence de Lula, le MST ne s’affiche plus véritablement comme un allié sans faille du parti. C’est donc à l’ensemble des candidats que le mouvement s’est adressé portant 5 propositions majeures à leur attention :
- Lutte pour une Assemblée Constituante exclusive de réforme politique.
- Démocratiser la terre pour les Sans Terre.
- Pour un plan de production d’aliments sains.
- Education et culture en zone rurale, comme lieu agréable de vie.
- Construire un projet populaire pour le Brésil.
Retrouvez le détail de ces 5 propositions du Mouvements des Sans Terre , sur le Blog des amis du MST
Et ces élections ne sont pas que présidentielles... Elles concernent aussi les gouverneurs, les députés fédéreaux, régionnaux, des sénateurs. Et là le MST dénonce de tout bord la proximité entre les élus et les ruralistes, ces représentants de l’Agro-businness qui demandent plus d’infratrsuctures, plus de flexibilité, plus de contraintes à l’occupation des terres, et moins de protection pour les terres indigènes et zones de protection environnementale. Au Congrès National, ce sont aujourd’hui 76 députés qui s’affichent comme représentants de l’Agro-Business, contre seulement 7 soutenant les paysans sans terre . Le MST dénonce aujourd’hui l’enrichissement de certains candidats ruralistes qui parviennent à mutliplier par 4 leur patrimoine, le temps d’une mandature.
Le Syndicat des Travailleurs ruraux sans terre, le MST, est aujourd’hui un mouvement très large, le plus gros mouvement paysans d’Amérique Latine, un des fondements de la Via Campesina. Il existent des points de désaccords en interne, certaines actions et positions peuvent être critiquées, mais dans cette cacophonie politique, leurs revendications sonnent justes et leur cri raisonne encore !